C’est un rapport de recherche de Julie Macfarlane réalisé en novembre 2004 qui est très intéressant et dense en informations sur C’est un rapport de recherche de Julie Macfarlane réalisé en novembre 2004 qui est très intéressant et dense en informations sur l’émergence du droit collaboratif au Canada. Il a été présenté à la Section de la famille, des enfants et des adolescents ministère de la Justice du Canada Il est clairement précisé que: « Les opinions exprimées dans ce rapport sont celles de l’auteure et ne représentent pas nécessairement celles du ministère de la Justice du Canada. » « L’essor prodigieux du « droit familial collaboratif » (DFC) constitue l’un des phénomènes les plus remarquables des 25 dernières années dans le milieu des services juridiques. En général, on entend par « droit collaboratif » (DC) une forme de pratique du droit selon laquelle l’avocat et son client s’engagent par contrat à ne pas recourir aux tribunaux pour régler un litige. Le mandat de l’avocat consiste à conseiller et à représenter son client en vue d’un règlement à l’amiable et à se concentrer sur la recherche d’un résultat négocié faisant consensus. Si le client décide finalement de recourir aux tribunaux, il est prévu dans le mandat que l’avocat du droit collaboratif (ainsi que tous les autres professionnels de la collaboration comme les conseillers en divorce ou les planificateurs financiers) doit se retirer et cesser de toucher toute rémunération. Le droit collaboratif est appliqué dans plusieurs domaines, en particulier en droit de la famille. La présente note fait état des principales conclusions du projet de recherche sur le droit familial collaboratif, initiative de trois ans financée par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada et le ministère de la Justice du Canada et ayant porté sur la pratique du DFC au Canada et aux États-Unis. Cette étude visait à connaître la valeur ajoutée par le DFC dans le déroulement et l’issue des litiges en matière de divorce, et en particulier son incidence sur les clients… ..L’étude a consisté essentiellement à mener des entrevues pour recueillir des données personnelles, introspectives et complexes sur l’expérience des avocats et des clients relativement à la théorie et à la pratique du droit collaboratif. Les chercheuses ont mené 66 entrevues initiales auprès d’avocats, de clients et d’autres professionnels du droit collaboratif dans neuf villes des États-Unis et du Canada où il existe des groupes de DFC. L’année suivante, quatre villes – Vancouver et Medicine Hat au Canada, et San Francisco et Minneapolis aux États-Unis – ont été sélectionnées pour représenter un éventail complet de pratiques et de philosophies et des clientèles variées. Dans chaque ville, des clients et des professionnels rattachés à quatre dossiers de DFC ont été recrutés pour participer à l’étude. Des entrevues normalisées ont eu lieu tout au long du projet auprès de chaque client et de chaque professionnel du domaine (avocat, thérapeute, conseiller financier, etc.). Au total, 150 entrevues ont été menées pour les 16 études de cas… » Le constat est positif pour les clients et les avocats même si parfois ce type de négociation dans des cas très conflictuels peut s’avérer plus long que prévu et donc aussi plus coûteux. <