Après la braderie de la prestation médiation institutionnalisée à 2 Euros, la CAF (Caisse d’Allocations Familiale) de Cambrai choisit son association exclusive de médiation dont elle finance les permanences à la CAF de Cambrai et Caudry, laquelle association est installée en dehors de ces permanences dans les locaux de l’ADSSEAD. Plus encore la CAF en fait de la publicité. Elle est fière de se vanter de ses actes de concurrence déloyale avec de l’argent public. C’est ce que l’on peut lire dans la voix du Nord ici dont je vous livre quelques extraits stupéfiants: <> On y apprend que les principes déontologiques sont respectés. On se demande lesquels mais pas ceux des médiateurs dont on ne rappellera jamais assez qu’impartialité, indépendance et neutralité sont essentiels. On y dit aussi que le médiateur est doté de connaissances en psychologie et en droit et que la médiation permet … »d’organiser vos droits et devoirs, mais aussi d’aborder les questions financières ». Alors là, le contentieux de la médiation peut commencer si les usagers se laissent conseiller en droit ou sur les questions financières par des médiateurs dont ce n’est ni la mission, ni la compétence, la médiation ne désengorgera pas les tribunaux. Il est vrai que voilà, comme le dit une de mes lectrices qui se reconnaîtra dans un récent commentaire « Le fait que la médiation soit, à ce point, associée à la CAF, n’induit-il pas auprès du public une connotation à caractère social, fermant la porte à un large public pourtant concerné? Il ne s’agit pas de refuser un soutien à des personnes à faible revenus, mais de bien évaluer les tenants et aboutissants du système actuel et d’évaluer si ce système produit bien les effets attendus au vu des sommes énormes investies par les pouvoirs publics (donc sur les deniers des contribuables). » On ne peut pas mieux dire. Et en final, l’article de la voix du Nord indique les heures de permanence à la CAF et l’adresse de l’Adssead puisque l’association a été mise en place par une ancienne salariée de l’ADSSEAD qui y est donc encore. En clair, il n’y a pas de place pour d’autres médiateurs… »sociaux » à Cambrai car il va bien falloir les distinguer des libéraux qui eux sont réellement indépendants et paient leurs charges en totalité en ne devant leurs revenus qu’à leur travail après impôt et pas avec l’impôt ! Et au tribunal, n’y a t’il qu’une association ? C’est elle ou elle !? Je ne pense pas que la médiation ait quelque chose à y gagner. La CAF sort de son rôle et se décrédibilise elle-même. Bon courage ! 4 commentaires CNAF et éthique? par Danielle Gauthier il y a 3 ans oui les caf n’ont pas avoir de service interne mais un contrôle serait nécessaire … par dominique.lopez-eychenie il y a 3 ans égalité, service public… que d’idées curieuses par isha il y a 3 ans choquant par brigitte.bogucki il y a 3 ans CNAF et éthique? Par Danielle Gauthier le 10/05/10 Je suis scandalisée par l’information que je découvre en vous lisant. La CAF de Cambrai organise des permanences de médiation familiale dans ses propres locaux!!! Je crois pouvoir affirmer que les CAF n’ont plus le droit d’avoir leur service de médiation en interne…. cette directive semble être détournée sans que personne ne vienne rappeler et imposer les règles établies. Est-il besoin de rappeler que la cour des comptes n’a pas validé les comptes de la CNAF pour cause « d’opacité ». La CNAF serait-elle un état dans l’état fonctionnant en électron libre sans avoir de comptes à rendre à chaque citoyen qui alimente ses caisses….. Situation inacceptable à l’heure où chaque denier public se doit d’être utilisé à bon escient avec sérieux, justice et équité. Il est regrettable que la cour des comptes n’ait pas d’autre pouvoir que celui de constater….. Mais comme vous l’écrivez sur une autre page, la politique de rigueur annoncée par le gouvernement, plus que nécessaire dans la période actuelle, viendra je l’espère, mettre de l’ordre dans les dépenses publiques dispendieuses, en aucun cas justifiées par l’intérêt général. Car une question centrale se pose : les conflits d’ordre familial, donc d’ordre privé, doivent-ils être pris en charge par la collectivité et la solidarité nationale?