C’est ce qu’en pense en Algérie le Procureur général adjoint près la cour de Boumerdes, lequel dans le cadre d’une session de formation à la médiation a déclaré: « Le législateur algérien a puisé le concept de médiateur de la justice du substrat du legs culturel de la société algérienne, ainsi que des préceptes fondant sa religion « .. »La médiation était pratiquée du temps de la colonisation française avant de relever que les algériens, « évitaient de recourir aux tribunaux français en leur préférant les tribunaux de droit coutumier basés, notamment, sur la jurisprudence islamique et les modes d’organisation sociétale de Tadjmaath en Kabylie et de Laachira et Al Azaba, dans la vallée du M’Zab, dont certains subsistent à nos jours « . Pour lui encore, le médiateur doit être:  » une personne jouissant d’une grande considération et d’une bonne réputation au sein de la société, outre une expérience, un savoir faire et un pouvoir pour la résolution à l’amiable des problèmes en tous genres ». Ces propos sont retranscrits par el Moudjahid du 25 mars 2009 On rappellera que le médiateur ne juge pas et n’a aucun pouvoir que ce soit magique ou de fait vis à vis des parties. il n’a pas non plus besoin de jouir d’une grande considération si ce n’est celle qu’il conquiert par son propre respect des règles du cadre et du processus de médiation, c’est à dire pour l’essentiel d’une éthique liée à celle-ci qui est avant tout un savoir-être doublé d’un réel savoir-faire.